Peinture à l’huile de Brigitte Bardot
portrait à la peinture à l’huile
J’ai découvert la peinture à l’huile à l’âge de 10 ans. D’abord très intimidé par ce nouveau medium, j’ai appris progressivement à l’apprivoiser, à en explorer les différentes facettes, puis à l’adorer.
La technique des maîtres de la renaissance
J’utilise pour mes peintures de portrait une technique qui remonte à la Renaissance : la technique Vénitienne. Elle fut, comme son nom l’indique, inventée à Venise par les grands maîtres italiens Titian et Giorgione. Cette technique, elle-même inspirée de la technique flamande développée par Jan Van Eyck, découpe l’exécution du portrait en plusieurs couches successives :
Le dessin : réalisé au graphite puis figé en le retraçant à la peinture à l’huile diluée à la térébenthine
L’imprimatura : réalisée à la terre de sienne brûlée diluée. Elle permet de définir approximativement les formes, les ombres et les lumières, et prépare le support pour les couches suivantes. Elle permet également grâce à sa couleur prononcée de donner une lumière chaude au portrait, qui transparaitra à travers la couche suivante : la grisaille
La grisaille : cette phase cruciale est celle où je peins l’entièreté du portrait en noir et blanc. Elle permet d’ajuster finement les contrastes du portrait ainsi que les détails. C’est clairement la phase la plus longue, et aussi la plus passionnante, car c’est à ce stade que l’on façonne, un peu comme un sculpteur, le modelé du visage, et qu’apparaît donc sa tridimensionnalité
La mise en couleur : réalisée en couches successives, par des glacis dans les ombres, et des frottis opaques ou semi-opaques dans les lumières. La transparence des glacis successifs laisse passer la lumière à travers toutes les couches avant de rebondir vers le spectateur. Cette particularité confère à la peinture un éclat et une lumière auxquels les photos ne pourront jamais rendre justice ; il faut le voir en vrai pour mesurer la beauté de cette technique.
Le rendu d’un portrait peint avec la technique Vénitienne est inatteignable par la technique moderne “directe” qui consiste à peindre en une couche unique couleur opaque. La raison pour laquelle une majorité des artistes contemporains a choisi la technique directe est qu’elle permet de raccourcir grandement le délai d’exécution, aux dépens de l’esthétique.
des oeuvres conçues pour durer
Outre l’aspect esthétique, j’attache également une grande importance à la dimension artisanale de mon travail et à sa conservation dans le temps. J’ai beaucoup étudié les traités anciens, ainsi que les études récentes sur les techniques de conservation de la peinture à l’huile, afin d’apprendre les méthodes qui permettent à ces peintures de traverser les siècles sans encombre. En effet, la peinture à l’huile ne tolère pas d’approximation dans ce domaine : c’est une science.
Il suffit de parcourir les musées pour se rendre compte que toutes les œuvres n’ont pas vieilli de la même façon. Certaines, malgré les siècles nous séparant d’elles, sont dans un état de conservation exceptionnel, alors que d’autres, bien que plus proches de nous, présentent déjà des dégâts irréversibles.
grâce à des matériaux de qualité
Je prends soin pour mes peintures de tout mettre en œuvre pour leur assurer une conservation optimale dans le temps. Cela passe notamment par :
Le choix du support : mes peintures sont réalisées, si le format le permet, sur une toile de polyester Claessens 101, encollée à la colle PVA Flexiplé, de qualité archive, sur un support rigide de 4mm en aluminium Dibond. Bien que la toile de lin soit dans l’imaginaire collectif indissociable de la peinture à l’huile, sa conservation dans le temps demande un entretien soigneux effectué par un conservateur aguerri. Cela n’est souvent possible malheureusement que pour les toiles possédées par des musées de renom, et inatteignable pour les particuliers. La combinaison toile de polyester / aluminium dibond, est une solution moderne à ces problèmes ancestraux. Que ce soit le polyester ou l’aluminium, tous deux sont imputrescibles et insensibles aux variations hygrométriques. Les toiles ainsi peintes ne peuvent se déformer, empêchant ainsi la peinture de craqueler. De plus, la rigidité du support prévient les accidents tels que les perforations de la toile lors de leur manipulation ou transport
Le choix des pigments (couleurs) : je n’utilise que des pigments réputés pour leur résistance exceptionnelle à la lumière. En effet, certains pigments ont une fâcheuse tendance à perdre en intensité dans le temps, entraînant un affadissement de la couleur. Je prends également soin des choix de combinaisons de pigment que j’utilise pour une même peinture, afin d’éviter les réactions chimiques néfastes qui peuvent découler de mauvaises combinaisons. Par exemple, le blanc de zinc est désormais connu, à la lumière de découvertes récentes, pour favoriser l’apparition de craquelures ou la délamination des couches supérieures
Le choix des fabricants de peinture : je n’utilise que des peintures de qualité artiste provenant de fabricants réputés pour leur sérieux et la pureté de leur peinture. J’utilise notamment les peintures des marques Schmincke (Mussini), Williamsburg, Winsor & Newton (qualité artiste), ainsi que quelques couleurs de chez Gamblin et Michael Harding. J’ai recours à plusieurs marques, car certains pigments existent dans la teinte et la qualité souhaitée chez certains mais pas chez d’autres. Je m’assure systématiquement de la compatibilité des marques entre elles.
Le choix des mediums utilisés pour chaque couche/phase de la peinture : je n’utilise pas ou très peu de medium et respecte la loi ancestrale du “gras sur maigre”. Contrairement à une croyance répandue, l’utilisation de medium n’est pas indispensable, et se révèle même néfaste si employée, comme c’est malheureusement souvent le cas, en trop forte quantité. Pour mes glacis, j’utilise uniquement des pigments transparents, auxquels j’ajoute pour tout medium et au besoin, un soupçon d’huile de lin de haute qualité. Le travail vigoureux au pinceau permet d’atteindre la transparence désirée sans adjonction excessive et inutile de medium. Cette discipline permet là aussi d’assurer une meilleure adhérence des couches entre elles, un séchage plus uniforme, et donc une meilleure durabilité dans le temps
Si vous avez des questions ou souhaitez en savoir plus, je vous invite à consulter la Foire Aux Questions (FAQ)